Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/12/2013

La malveillance des libéraux envers le pape François : 'néophobie' (peur du nouveau)

 pape françois,libéralisme

...qui est une séquelle de l'époque antérieure :

 


 

François est un phénomène mondial. Et c'est un phénomène nouveau. Cette nouveauté (non de foi mais de mode d'expression) enthousiasme presque tous les catholiques ; sauf – prions pour eux – un très petit nombre de libéraux, en France et aux Etats-Unis, qui voudraient ''tenir captive toute vérité qui ne sert pas leurs projets'' – comme disait (sans application particulière) la méditation d'hier du mensuel Parole et prière. Ces libéraux reconstituent à leur profit une certaine attitude envers le Magistère – la malveillance méprisante – qui fut le propre d'une certaine gauche et d'une certaine droite religieuses dans les années 1980. Elles ne voulaient pas de l'enseignement théologique réel de Vatican II  ; eux ne veulent pas de l'enseignement social réel de l'Eglise (mettant en cause le modèle économique dominant). Et leur refus tend à priver l'Evangile d'une incarnation dans la société... Tout se passe comme si ces ''désincarnateurs'' disaient : '' défense au pape d'entrer dans nos conciliabules ''. Pourtant ils revendiquent la qualité de catholiques, et devraient savoir avec saint Paul que ''tout'' doit être ''récapitulé dans le Christ'', ce qui devrait nous pousser tous à laisser tomber nos opinions quand elles contredisent la parole de l'Eglise. Comme dit Parole et prière,'' inutile de me revendiquer de Jésus si je ne me dispose pas à l'accueillir tel qu'il est, et tel qu'il vient à moi. C'est à moi d'entrer dans les vues du Christ et de cheminer à sa suite ! Ce dessaisissement est salutaire.''  Idée opportune en période d'Avent.

 

J'y ai pensé ce matin en retrouvant le livre Etre heureux dans l'Eglise, de Patrick Chalmel, intéressant essai paru en 1993 chez Droguet et Ardant. La crise franco-française d'alors s'appelait ''progressisme-intégrisme''. Elle mettait en cause Vatican II. La crise d'aujourd'hui s'appelle ''idéologie libérale'' : elle refuse la nouveauté de François, incarnation de la doctrine sociale.

Chalmel écrit : ''Etre systématiquement pour ce qui est ancien contre ce qui est nouveau […] est une norme débile de jugement... et cela constitue, aujourd'hui encore, un obstacle non négligeable à la paix et à la joie, donc au bonheur. En effet, les discussions dans l'Eglise ont conduit nombre de catholiques à raisonner non plus avec leur cerveau, mais avec leur épiderme. La norme de la conscience, de la pensée et du goût, ne sont plus le bon, le vrai et le beau, mais 'ma' sensibilité. Une question nouvelle se pose-t-elle ? Aussitôt les progressistes et les intégristes [aujourd'hui les idéologues libéraux] comme un seul homme vont regarder ce qu'il est de bon ton d'en penser dans 'leur sensibilité'... Je pense comme ça, parce que ma sensibilité 'pense' comme ça. Je deviens un perroquet de ma tribu, un pur porte-parole d'un penseur collectif et anonyme. Si ce n'est pas de l'aliénation, ça ! Je refuse le préjugé favorable à l'enseignement de l'Eglise, mais j'acquiesce sans discuter aux diktats de l'intelligentsia progressiste ou intégriste [aujourd'hui : de la droite libérale]. Il s'agit d'une dégradation de la pensée due à une situation de polémique, à une politisation au sens politicien, dans l'Eglise... Autant dire qu'on ne pense plus... Le terme actuel de 'sensibilité', scandaleusement inadéquat pour désigner des divergences de jugement, décrit ici parfaitement la situation : il n'est plus question de pensée, d'appréciation morale ou esthétique, mais d'épiderme... Aujourd'hui, beaucoup de progressistes et intégristes [d'idéologues libéraux], qui ne pensent plus vraiment, mais qui continuent à empoisonner la vie de l'Eglise, font davantage penser à des gens qui se protègent pour cause de doute qu'à des gens sectaires pour cause de trop de certitude... >>

 

Je n'ajouterai qu'une chose à cette analyse, déjà ancienne mais si actuelle : la substitution des ''sensibilités'' à la réflexion n'est pas un hasard... C'est un produit du marketing des comportements, bulldozer mental du consumérisme ! Décidément le modèle économique dominant est coupable de bien des choses, comme disaient Jean-Paul II et Benoît XVI - et comme dit le pape François avec son enthousiasmante verdeur. 

 

 

Commentaires

Joyeux anniversaire au pape François !

> Allez, il est temps d’installer la crèche et de nous préparer à accueillir, avec François et toute l’Eglise, Celui que le Poverello appelait « l’Enfant de Bethléem » – comme le raconte le premier biographe du saint d’Assise, Le bienheureux Thomas de Celano :

« La messe fut célébrée sur la mangeoire comme autel et François qui était diacre chanta le saint Evangile. Il prêcha ensuite au peuple rassemblé et trouva des mots doux comme le miel pour parler de la naissance du pauvre Roi et de la petite ville de Bethléem. Parlant du Christ Jésus, il l’appelait avec beaucoup de tendresse “l’Enfant de Bethléem” et il clamait ce “Bethléem” qui se prolongeait comme un bêlement d’agneau. Il faisait passer par sa bouche toute sa voix et tout son amour. On pouvait croire, lorsqu’il disait “Jésus” ou “Enfant de Bethléem” qu’il se passait la langue sur les lèvres comme pour savourer la douceur de ces mots. L’exemple de François offert au monde réveilla les âmes qui s’endormaient dans leur foi au Christ, et le foin de la crèche, conservé par le peuple, servit de remède pour les animaux malades et de préservatif contre toutes sortes de pestes. Dieu glorifiait en tout son serviteur et prouvait par des miracles évidents la puissance de ses prières et de sa sainteté. »

A Rio, le Saint-Père a proposé aux jeunes de « mettre la pagaille ». Pour son anniversaire et celui de l’Enfant de Bethléem, une recommandation : « Faites du foin ! »
______

Écrit par : Denis / | 17/12/2013

DROITE ET GAUCHE LIBERALES

> Pourquoi toujours parler de "droite libérale" ? La gauche ne l'est elle pas tout autant avec le 'ayrault-port', la mondialisation de l'économie sous Mitterrand, Strauss-Kan grand patron du FMI, etc ...
Cdt,

bergil


[ PP à B. :
- Mais oui, et c'est justement pour ça qu'il faut préciser selon le sujet et la circonstance : "droite libérale" ou "gauche libérale" ! Sur l'annexion de la gauche par le libéralisme, lire les essais de Michéa. Tout y est dit.
- Dans le cas qui nous occupe ici, l'attaque vient bel et bien de la droite, en France et aux USA. La gauche libérale n'a encore rien dit. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Bergil / | 17/12/2013

CONFIANCE FILIALE

> enfant j'aimais beaucoup réciter cet acte de Foi dans le missel de mon grand-père :
"Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que tu as révélées et que tu nous enseignes par ton Église, parce que tu ne peux ni te tromper, ni nous tromper."
Que sainte-Thérèse prie pour que nous retrouvions la confiance filiale envers l’Eglise.
______

Écrit par : DV / | 17/12/2013

BENOIT XVI COMME FRANCOIS

> Hors fil de discussion, mais je ne peux garder pour moi ces propos que je relis dans un h.s. Prl. et Prr. de 2011:
François versus Benoît XVI c'est :"niet!"

Méditation
Tout au long de l'histoire de l'Église s'est manifestée une tendance contraire, celle d'une Église qui s'accommode de ce monde, qui devient autosuffisante et qui s'adapte aux critères du monde.
Elle donne ainsi une plus grande importance à l'organisation et à l'institutionnalisation qu'à son devoir d'ouverture au monde.
Pour répondre à son vrai devoir, l'Église doit toujours faire l'effort de se détacher de la mondanité qui l'entoure... L'Église n'a aucune autonomie devant celui qui l'a fondée.
Elle trouve son sens exclusivement dans l'engagement d'être instrument de la rédemption, de faire connaître au monde la Parole de Dieu et de transformer le monde en l'introduisant dans une union d'amour avec Dieu.

Benoît XVI
Discours à Fribourg le 25 septembre 2011
______

Écrit par : Gérald / | 17/12/2013

Les commentaires sont fermés.